On est aujourd’hui en droit de douter du bien-fondé de ce qui est entrepris ici et là par la classe politique. L’environnement auquel on avait pourtant aspiré au lendemain de la Révolution n’a plus aujourd’hui de crédibilité. Il héberge de plus en plus d’intrus et d’opportunistes. Voire d’indésirables qui participent à donner une certaine insipidité à un paysage plus que jamais maussade. Un paysage qui est loin d’inviter à rêver, qui perd de plus en plus de leaders et qui n’a plus de fédérateurs.
Ce que les politiques ne sont plus en mesure de réaliser, encore moins d’atteindre, met à nu cette inaptitude à se relancer sur la bonne voie. A travers ce qu’ils ne cessent de laisser entrevoir, de proclamer, en public ou en privé, bien sûr aux Tunisiens qui veulent bien encore les entendre, à travers les discours et les arguments avancés, on ne voit pas, sinon très peu, dans la thèse de la plupart des intervenants une vision et un projet politique, social et économique pour l’avenir.
Certes, il n’est plus de nos jours si simple de séparer le bon grain de l’ivraie, mais il est clair que la place n’est plus réservée aux personnes irréprochables. Paradoxalement, on connaît aujourd’hui des hommes politiques médiatisés plus qu’il n’en faut, mais on ignore ceux qui continuent à militer même si le contexte n’est plus aussi favorable. Certains sont même omniprésents et toujours convaincus que les Tunisiens peuvent encore leur faire confiance et croire à ce qu’ils prétendent. Leurs arguments ne tiennent plus. Les révélations sur les assassinats des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi font tomber les masques et mettent de plus en plus à nu les intentions qui motivaient, et qui motivent encore, (sait-on jamais), des partis politiques et leurs principaux dirigeants.
Il faut dire que durant des années et des années, les formes de dérives ont germé dans le bouillon de l’impunité. Cela est devenu fatal pour la Tunisie et pour ses fondements. Le champ d’action des politiques, bien sûr pas tous, a pris au fil du temps une mauvaise tournure, surtout lorsque les dérapages avaient fortement désavoué toute l’action politique. Bien entendu comme revendiquée par certains.
Tout, ou presque, a changé dans le paysage politique. Ce qui devait être régi par l’éthique a basculé dans l’immoral. Les excès sont devenus courants. Certains peuvent parfois se comprendre. Mais la politique devient ainsi le lieu des dérives les plus spectaculaires, les plus choquantes. De l’immoral à l’indécent
KHEMIRI
8 février 2023 à 21:20
Si vous aviez pris la peine de vérifier la définition des termes « immoral » et « indécent »…vous vous seriez aperçu qu’ils sont synonymes. A votre place, j’aurais qualifié cela par scandaleux et indécent. Par ailleurs, je vous avoue (par expérience) que le fond de votre pensée n’est pas si explicite ni convaincant.